Le syndicat CGT Disneyland en campagne sur tous les fronts pour les élections professionnelles

Temps de lecture : 4 min.
Publié le 13 nov. 2023
Les élections professionnelles à Disneyland Paris se tiendront du 14 au 16 novembre 2023. Dans cette entreprise bien particulière, le syndicat CGT mène une campagne électorale quotidienne et massive auprès des 17000 salarié·es qui y travaillent.
Imagette
Election CGT Disneyland Sophie Binet

Derrière le rêve, il y a des travailleur·ses. Cette semaine, 16 300 salarié·es de Disneyland Paris pourront élire leurs représentant·es aux élections professionnelles. Bien entendu, la CGT est sur le pont.

Une entreprise pas comme les autres…

Mener campagne à Disneyland Paris implique de prendre en considération des contraintes bien particulières. Monstre tentaculaire comprenant 13 établissements, l’entreprise emploie plus de 550 corps de métiers différents – et même très différents : maintenance, restauration, hôtellerie, administration… Avec bien entendu des problématiques et des horaires de travail propres à chacun : tous les jours et à toute heure, quelqu’un travaille à Disneyland. Enfin, du fait de son ampleur internationale, l’entreprise fait travailler des salarié·es de plus d’une centaine de nationalités différentes.

Nouveauté cette année, qui vient compliquer la donne : pour la première fois depuis la création de l’entreprise, le vote se fera exclusivement par voie électronique, et non par bulletins comme c’était le cas auparavant. Pour faire face à toutes ces contraintes, le syndicat CGT Disneyland s’est mobilisé pour faire campagne auprès de tou·tes les salarié·es.

 

 

Une campagne ambitieuse pour gagner le vote CGT

« On a commencé à réfléchir à la campagne en mai-juin 2023, suite à la négociation sur le vote électronique qui n’a recueilli aucune signature, avec un déclenchement unilatéral de l’entreprise conformément aux ordonnances Macron », indique Fabien Beiersdorff, secrétaire général du syndicat. « Beaucoup de salarié·es viennent d’Europe et du monde entier, d’autres ont des difficultés avec les nouvelles technologies. »

La campagne elle-même a été lancée en octobre, un mois avant les élections. « Il ne faut pas commencer trop tôt pour ne pas épuiser les camarades, mais il ne faut pas commencer trop tard non plus » précise Fabien Beiersdorff.

 

 

« On a orienté la campagne avec notre profession de foi qui est notre bilan sur les quatre dernières années, un tract expliquant comment voter électroniquement, puis nous avons demandé aux camarades qu’ils fassent un bilan de leurs travaux dans chacun des 13 établissements ces quatre dernières années. On a également ciblé les Ictam [ingénieur·es, cadre, technicien·ne, agent·es de maîtrise]. Lundi, le dernier tract reprendra nos propositions, nos revendications pour les quatre ans à venir et des photos de tou·tes nos candidat·es. Il sera distribué en présence de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, de la fédération du commerce et de l'Ugict nationale. »

 

 

Pour toucher un maximum de salarié·es, la campagne a été menée sur deux fronts : par le biais des réseaux sociaux, et en menant une campagne plus traditionnelle sur le terrain.

Sur le volet réseaux sociaux, des spots réguliers ont été réalisés pour diffusion via Twitter, Facebook, Instagram et TikTok, mais également par WhatsApp : « On demande à nos collègues de les envoyer aux différents groupes qu’ils peuvent avoir, leurs collègues, leurs amis à Disney… » Toutes les vidéos sont tournées en français et en anglais… sauf une : « Nous avons plus de 100 nationalités différentes sur le site, donc nous avons fait une petite vidéo avec le slogan “Écrivez l’histoire, votez CGT” en onze langues différentes : français, anglais, italien, espagnol, allemand, néerlandais, chinois, arabe, sénégalais, portugais, et tamoul » décrit Fabien Beiersdorff. « Nous avons des militant·es de toutes les nationalités qui nous donnent un coup de main pour traduire tout ça. »

Sur le volet terrain, le syndicat s’est organisé pour qu’il y ait une présence presque tous les jours, auprès de tous les corps de métier. « À chaque journée de distribution nous avions différents stands avec des chocolats, bonbons, viennoiseries… L’objectif était de distribuer un tract et un goodies différents chaque semaine. »

Sur l’ensemble de la campagne, une vingtaine de tracts, représentant un total de 50 000 tirages, et près de 30 000 goodies « Je vote CGT » (crayons, porte-clés, briquets, porte-cartes…) ont été distribués. « Notre fédération [commerce et services] nous a aidés en sortant les tracts par établissement, et elle nous a donné un coup de main pour avoir un super tract très explicatif sur le vote électronique et comment voter. »

 

 

Des retours positifs

En 2019, la CGT était arrivée deuxième à Disneyland Paris avec 22 % des suffrages (60 % de participation environ). Le syndicat met toutes les chances de son côté avec une campagne de haute volée, mais demeure l’inconnue de l’impact du vote électronique sur les suffrages, comme l’explique Fabien Beiersdorff : « Sur le bilan on est confiant parce qu’on a fait beaucoup de choses, on a beaucoup syndiqué aussi sur les quatre dernières années [aujourd'hui, près d'un millier de salarié·es chez Disneyland sont syndiqué·es]. Beaucoup de salarié·es rencontré·es sur le terrain nous disent “on va voter pour vous”, maintenant il faut qu’ils aillent voter. C’est pour ça qu’on fait une campagne massive et d’incitation au vote presque tous les jours depuis un mois. »

 

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