Campagne Elections TPE 2020

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Publié le 20 déc. 2019
Etape bretonne : À la récolte des pépites !
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Campagne TPE

« Mais vous êtes qui ? Vous faites quoi ? »… « Et bien nous sommes la CGT et nous rencontrons celles et ceux qui travaillent dans les entreprises de moins de 11 salariés. Nous récoltons sur ces pancartes leurs avis, leurs témoignages, leurs récits au travail, leurs positions sur tel ou tel sujet ». Ah, mais c’est super, ça permet le débat de s’installer sur la place publique », réagit Nicolas, 23 ans… 
 

©Sandrine Jousseaume©Sandrine Jousseaume

Ces pancartes, ce sont « les pépites », ces phrases entendues et inscrites en pleine ville, en gros, et les passants s’arrêtent, les commentent, les critiquent et en proposent d’autres….. Au fur et à mesure des rencontres, les pépites se multiplient, des groupes se forment et la discussion s’installe. Celles et ceux qui conduisent les échanges sont les « porteurs de paroles ». 


Les 5 et 6 décembre derniers, les porteurs de paroles, c’étaient les militants de l’union départementale CGT des Cotes-d’Armor, des unions locales de Saint Brieuc et Lannion, et les membres du comité de pilotage de la campagne confédérale « Donne-toi le droit, vote CGT » 
 

©Sandrine Jousseaume)

La question « Etes-vous heureuse, heureux au travail » était visiblement LA  question idéale pour un premier contact : « J’aime mon métier, ma passion a pris le dessus sur le salaire qui lui, est pas terrible… ». « J’aime mon travail qui est très utile, mais je ne suis pas reconnue ». « Le patron nous dit que si on se syndique il ferme la boite ». « On est arrivé à un stade où on ne peut plus se laisser bouffer ». «Plannings pas respectés, salaires médiocres, en tant qu’aide à domicile pour personnes handicapées, si je n’avais pas de cœur et de passion, je quitterais mon boulot »…

Parler de soi, de son travail, échanger son propre récit avec celui des autres et confronter les idées… le constat est unanimement partagé par toutes et tous : « c’est indispensable », « peu de lieux favorisent le débat ».

Et pour l’action militante, ces débats peuvent parfois permettre de penser sa posture, de ne pas forcément se présenter en militants convaincus, et d’être en capacité d’entre la critique : «Il faudrait inventer de nouvelles formes d’actions ». « Je préfère affronter directement le patron que de voir un syndicat ».

Et c’est riche : « Se risquer à entendre le point de vue d’inconnus, voire d’adversaires, de comprendre ce qui a construit dans leurs itinéraires leurs opinions, de travailler les contradictions, d’exprimer des désaccords, de faire bouger les lignes, les leurs, mais aussi potentiellement les nôtres », souligne Gaël, militant CGT d’Ille-et-Vilaine, mais également un des fondateurs de la coopérative d’éducation populaire le contrepied, dont est issu ce dispositif de porteurs de paroles.


La prochaine étape de la campane CGT pour les élections dans les très petites entreprises sera francilienne, et les équipes militantes iront, dans l’esprit de cette démarche d’approche avec des salariés souvent isolés, recueillir attentes, revendications et propositions.


 

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