L’ouverture de « Parcoursup » sonne la fin de l’université ouverte
L'instauration d'un nouveau Baccalauréat est un facteur de discriminations sociales et territoriales.
En l’espèce, l’examen pourrait désormais comporter quatre épreuves finales, alors que le reste des notes serait obtenu au cours de la scolarité.
Par ailleurs, outre le fait que la présence de quatre épreuves raviverait la concurrence entre les disciplines, la possibilité d’un grand oral interdisciplinaire serait discriminant socialement car il favoriserait les élèves disposant d’un capital culturel leur permettant de mettre en rapport les savoirs entre eux.
Une plateforme « Parcoursup » qui entérine de facto la sélection à l’université.
Ce mois de janvier est celui de la mise en place dans les universités et les lycées de la plateforme « Parcoursup », alors même que la réforme n’a pas encore été votée par les sénateurs, ce qui illustre le profond mépris du gouvernement pour les institutions.
Désormais, les futurs étudiants auront une limite de 10 vœux, sans hiérarchisations. Dans de nombreux cas, la mise en place de capacités d’accueil, la croissance du nombre de bachelier et la multiplication des vœux (non hiérarchisés) vont transformer la quasi-totalité des filières ouvertes en filières sélectives, où les étudiants sans affectations seront inscrits dans une filière qu’ils n’ont pas choisie. Ces mesures entrent en contradiction avec l’objectif du gouvernement de réduire le taux d’échec important en 1re année de licence. Comment un étudiant peut réussir dans une filière qu’il n’a pas choisie ?