À l'hôpital de Bastia, la CGT en grève de la faim

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 11 juin. 2018
La déléguée syndicale CGT et deux agents de l'hôpital de Bastia ont entamé une grève de la faim le 29 octobre dernier pour faire réagir les autorités sur la situation de leur établissement.

« Ce mode d'action désespéré et démesuré est proportionnel à la situation financière dans laquelle se trouve notre hôpital. » Face à l'absence de réponse de la part des autorités à la situation désastreuse de l'établissement, la déléguée syndicale CGT et deux autres agents de l'hôpital de Bastia ont entamé une grève de la faim pour enfin se faire entendre.

L'établissement souffrait en juillet d'un déficit cumulé de près de 50 millions d'euros, qui continue de se creuser. Ces difficultés financières ont de graves conséquences sur le fonctionnement de l'hôpital : impossibilité de le moderniser, dette fournisseurs impactant l'approvisionnement et donc le quotidien des patients, suppressions de postes détériorant les conditions de travail... La situation n'est plus tenable.

La CGT a pourtant régulièrement alerté, informé et échangé sur les difficultés de l'établissement, que ce soit dans les diverses instances internes, au niveau de l'agence régionale de santé (ARS) ou même auprès de la ministre de la Santé, lors de sa visite le 17 août dernier. Elle a par ailleurs transmis une note lors de la tenue du conseil de surveillance le 23 octobre. Aucune réponse n'a été apportée. Pire encore, « divers dossiers sont présentés par la direction à la demande de l'ARS et dans la droite ligne des politiques nationales, sans moyens financiers, sans médecins »...

Politiques nationales d'ailleurs propices au pessimisme : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018 actuellement débattu à l'Assemblée nationale donne la part belle à l'austérité, et prévoit une coupe de 4 milliards d'euros dans le budget. L'implacable démolition de la protection sociale continue...

Le syndicat CGT de l'hôpital de Bastia ne veut pas de ce système de santé à deux vitesses. Pour que tous soient égaux face à la maladie et que l'hôpital public continue d'assurer ses missions, il exige :
-*une ouverture immédiate de négociations de la part du ministère de la Santé ;

- un déblocage immédiat d'une enveloppe de 15 millions d'euros ;
- un plan de financement à 100 % des travaux de modernisation que les salariés attendent depuis vingt ans.

Il appelle le personnel à rejoindre les grévistes dans le hall, à relayer l'information et à venir discuter des formes d'actions à venir. « Il est plus que temps de trouver des solutions avant que n'arrive un plan massif de suppressions de contractuels. »

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