28 jours de grève aux Opalines de Foucherans
Dans la nuit du 29 au 30 avril aucun professionnel diplômé n'était présent pour travailler aux Opalines de Foucherans et dimanche des familles de résidents se sont rendues à la gendarmerie pour signaler les problèmes de toilettes de résidents terminées tard dans la journée ou de changement de couche trop tardifs.
"Il est clair pour de plus en plus de monde que les Opalines ne peuvent plus continuer dans une telle désorganisation : les pauvres salariés appelés à remplacer les grévistes ne sont pas capables de faire face !", explique l'Union locale CGT de Dole dans son communiqué. "Le personnel compétent, en grève, doit pouvoir revenir travailler après avoir eu satisfaction !".
Précisons que certains résidents sont par ailleurs porteurs de bactéries multi-résistantes. Des mesures d’isolement avaient été prises, mais les salariées ont rencontré notamment des problèmes de ruptures de stock de gants mettant en danger les patients sains. Aussi les grévistes souhaitent rappeler que "les normes imposées par l'Agence Régionale de Santé et le conseil départemental pour s'occuper des résidents ne sont pas respectées. L''ARS finance à 70 % les salaires des aides-soignantes et le conseil départemental à 30 %, de ce fait, ils doivent imposer les normes en vigueur". Et d'ajouter :"cette grève de quatre semaines doit s'arrêter avec des négociations donnant raison aux grévistes sur leurs demandes d'augmentation de salaire et d'embauche de personnel supplémentaire diplômé notamment. Les 320 000 € de bénéfices annuels des Opalines de Foucherans sont de l'argent public et doivent cesser d'être privatisés pour le profit des actionnaires".
Lors du 1er mai Dolois, le défilé axé sur la défense du système de santé français s'est invité dans l'enceinte de l'Ehpad. Un appel au débrayage est lancé pour le jeudi 18 mai à l'ensemble du groupe SGMR (Opalines).
[([*La clinique de l'Auzon : une victoire après 28 jours de grève*]
Dans ce même secteur de la santé et du social, revenons sur la lutte menée par les salariés de la clinique de l'Auzon, à la Roche-Blanche (Puy-de-Dôme), en grève depuis le 29 mars. Les salariés dénonçaient notamment une désorganisation totale de la clinique et l'absence d'un médecin de garde la nuit. L’assemblée générale des personnels de la clinique de l’Auzon (Groupe RAMSAY/GDS) qui s’est réunie le 25 avril 2017 a validé la décision de parapher le protocole de fin de conflit. Nous avons joint Pascal Cahaudon, élu CGT à la clinique, au téléphone.