Victoire pour les salariées d'Elior en Isère
En février dernier, les salariées d’Elior-Derichebourg de Grenoble s’étaient mises en grève pour protester contre la mutation forcée de treize d’entre elles et le mépris de leur direction. Ce vendredi 5 avril, elles et ils ont repris le travail après six semaines de lutte et l’annulation des mutations de leurs camarades.
Pratiques inacceptables de l’employeur
Face à la détermination des salariées, l’employeur ne s’est interdit aucune basse manœuvre : refus du paiement des jours de grève (revendication pourtant légitime au vu des salaires des travailleuses), recrutement de salarié·es en CDD pour faire le travail des grévistes (pratique illégale), lettres menaçant les salariées de licenciement pour « absence injustifiée » (alors qu’elles et ils étaient en grève), envoi de chefs provocateurs pour les filmer (à cette occasion, une gréviste a même reçu des coups, occasionnant cinq jour d’ITT)… La direction est allée jusqu’à refuser toute discussion en direct avec les grévistes, se contentant de discuter au niveau national avec les représentant·es CGT.
Mais les grévistes ont tenu bon. Elles se sont réunies tous les jours, ont élu un comité de grève et ont voté toutes leur décisions démocratiquement. C’est donc la tête haute qu’elles ont repris le travail, avec le sentiment de s’être fait respecter et l’accueil chaleureux des agent·es de l’État, qui les côtoient chaque jour et qui les ont soutenu·es depuis le début.
Ce n’est pas fini
Malgré cette victoire, la lutte continue sur un autre front. Les grévistes ont toutes déposé collectivement des dossiers aux prud’hommes, pour les nombreuses infractions dont s’est rendu coupable leur employeur. Elior-Derichebourg devra répondre de ses actes.