Grève historique à Technopole pathologie
Faisant face à une dégradation de leurs conditions de travail, les 29 salarié·es du laboratoire d’analyse Technopole pathologie à Saint-Étienne se sont tou·tes mis·es en grève le 7 novembre dernier. Elles et ils revendiquaient :
- une hausse de leur salaire entre 10 et 15 % compte tenu de l’inflation et de l’augmentation de la charge de travail ;
- une reconnaissance de l’ancienneté ;
- des jours de congés supplémentaires pour les salarié·es qui travaillent ici depuis plus de vingt ans.
Loin de répondre favorablement à ces légitimes revendications, la direction du laboratoire a au départ seulement avancé la proposition d’une augmentation générale de 2,5 %. Pire : comme nous l’apprend un communiqué de l’UL CGT de la Saint-Étienne, « devant l’accumulation des retards dans les analyses des prélèvements et une situation devenue périlleuse, [les dirigeants] n’ont rien trouvé de mieux que de […] culpabiliser [les] salarié·es, en [les] avertissant que la vie des patient·es est en danger ».
Victoire après des négociations longues et laborieuses
Débloquer la situation a nécessité l’intervention d’une médiation de l’Inspection du travail. Un accord de fin de conflit a finalement pu être trouvé le 14 novembre dernier. Celui-ci prévoit :
- une augmentation immédiate de tous les salaires de 7 % ;
- une augmentation de salaires de 5 % à partir de vingt-cinq ans d’ancienneté comme reconnaissance du travail des salarié·es.
Cette victoire est arrachée après une grève historique : « Il y a des personnes qui sont là depuis plus de trente ans, et il n’y avait jamais eu de grève dans ce labo » indique Adelice Poinas, technicienne de laboratoire et déléguée CGT.
Les salarié·es, uni·es jusqu’au bout avec leurs élues en première ligne, ont démontré l’efficacité de la ligne. Fiers de leur lutte et riches de leurs nouvelles conquêtes, les salarié·es ont repris le travail au service des patient·es du département.