Les salarié de General Electric Grenoble resteront mobilisés tant que le PSE supprimant 345 emplois ne sera pas retiré
Depuis le 4 octobre 2017, les salariés de General Electric Grenoble occupent l'entrée du site, avec le soutien des élus locaux et des citoyens. Le 4 juillet
2017, General Electric a décidé de supprimer 345 emplois sur 800 à Grenoble. Suite à cette annonce, l'intersyndicale CFE-CGC, CFDT et CGT a très rapidement été reçue au ministère de l'Économie, qui depuis est aux abonnés absents !
General Electric fait des milliards de bénéfices et distribue des milliards de dividendes (40 milliards de dollars en 2015 et en 2016). Il n'y a pas de
justification économique pour supprimer des emplois. Pour lutter contre le
chômage, la solution n'est pas de détruire les droits des salariés par ordonnances, mais de stopper les licenciements boursiers des grands groupes. General Electric Grenoble, précédemment Alstom et Neyrpic, existe depuis cent ans. C’est l'un des leaders mondiaux dans le secteur de l'hydraulique.
L'hydroélectricité est une énergie renouvelable qui permet également le stockage de l'énergie. Pour lutter contre le réchauffement climatique, il ne s'agit pas seulement de faire de la communication (plan action climat ou grand plan d'investissement), il faut renforcer les filières industrielles existantes et en développer de nouvelles. Laisser supprimer des emplois à Grenoble remettrait en cause l'indépendance énergétique de la France, la gestion publique des parcs hydrauliques, ainsi que le savoir-faire de tous les acteurs de la filière pour la gestion et la maintenance des parcs.
La FTM-CGT interpelle le président de la République afin qu'il mette un coup d'arrêt au démantèlement de l'outil industriel français, conduisant à une augmentation du taux de chômage alors qu'il affirme vouloir le diminuer. Des leviers d'action de l'État existent. General Electric Grenoble fait partie d'une coentreprise entre General Electric et Alstom. Le rachat par l’État des 20 % de parts détenues par Bouygues dans Alstom serait un signe positif. Cette offre d'achat court jusqu'au 17 octobre 2017. Il est donc urgent que l'État prenne ses responsabilités. Dans le cas contraire, le ministre de l'Économie pourrait être condamné pour détournement de fonds publics par négligence.
Rentrer dans le capital d'Alstom et ainsi de la coentreprise permettrait à l’État, en tant qu'actionnaire, de bloquer le PSE.
Les salariés sont déjà mobilisés.
À l'État, maintenant, de se mobiliser !