SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT DES MINEURS Exigeons pour eux un autre avenir !

Publié le 28 Mar. 2019
Temps de lecture : 3 min.
Ce mercredi 27 mars 2019, le secrétaire d’État en charge de la protection de l’enfance lançait une « concertation » dans le cadre de son « Pacte pour l’enfance ». Les salariés des services de l’action sociale, de la protection de l’enfance et de la protection judiciaire de la jeunesse, réunis dans les mobilisations lors de la journée du 19 mars 2019, ont  rappelé leur attachement aux missions qui leur sont confiées auprès des populations les plus vulnérables...

Ce mercredi 27 mars 2019, le secrétaire d’État en charge de la protection de l’enfance lançait une « concertation » dans le cadre de son « Pacte pour l’enfance ».
Les salariés des services de l’action sociale, de la protection de l’enfance et de la protection judiciaire de la jeunesse, réunis dans les mobilisations lors de la journée du 19 mars 2019, ont  rappelé leur attachement aux missions qui leur sont confiées auprès des populations les plus vulnérables.
Avec le programme gouvernemental Action Publique 2022, l’accent est mis sur la volonté de réduction des effectifs et la marchandisation des missions au détriment du public suivi, compromettant gravement leur prise en charge et leur intégration dans la société.
Les professionnels ont ainsi dénoncé les risques pour poursuivre l’exercice de leurs missions dans de telles conditions :
exposition aux troubles psycho-sociaux, perte de sens des missions et de la proximité avec les usagers, absence de réponse aux besoins de la population, allongement de mise en œuvre des mesures de prévention et de protection de l’enfance, risque de glissement des mesures de prévention vers des mesures de protection de l’enfance et même des mesures de protection vers des sanctions pénales contre les mineurs.
La loi de programmation de la justice qui vient d'être promulguée le 24 mars habilite le Gouvernement à réformer la justice des mineurs par ordonnance. Plus que jamais, il est urgent d'exiger une justice des enfants éducative et bienveillante et la CGT est engagée avec de nombreuses autres organisations en ce sens. La CGT engage ainsi toutes ses organisations à signer et faire signer massivement la pétition « Ordonnance de 1945 : pour une justice des enfants éducative et bienveillante » https://www.change.org/p/madame-la-ministre-de-la-justice-ordonnance-de-45-pour-une-justice-des-enfants-éducative-et-bienveillante
Nous refusons que la protection de l’enfance soit toujours présentée comme un coût et non comme un investissement pour l’avenir de la nation. Il est urgent que la prise en charge de l’enfance en danger devienne une cause nationale. Nous attendons des pouvoirs publics des actes et des mesures fortes, de la volonté, du courage, de la responsabilité et de la solidarité. Car la grandeur d’une nation se mesure à sa façon d’accueillir et de prendre soin de tous les enfants, la CGT exige afin de garantir la poursuite des missions de service public à leur égard :

  • un accès universel aux droits fondamentaux pour le public accueilli, service de maternité, Protection Maternelle Infantile (PMI), Assistants de Service Social (ASS) de secteur de proximité ;
  • un plan d’urgence avec des moyens humains, matériels et financiers renforcés ;
  • la déclinaison effective des principes fondateurs de l’ordonnance de 45 (primauté de l’éducatif sur le répressif) dans le cadre de sa réforme ;
  • le retour au financement et donc à la prise en charge des jeunes majeurs (18-25 ans) actuellement abandonnés lors du passage à la majorité ;
  • une politique volontariste, digne et respectueuse des textes en vigueur envers l’ensemble des Mineurs Non Accompagnés ;
  • arrêt des suppressions des missions de services publics et de la mise en concurrence des services publics d’intérêts généraux dans une volonté de marchandisation ;
  • une reconnaissance des qualifications pour tous les professionnels. l.es de l’action sociale et  médico-sociale en les reclassant dans la catégorie A type avec de véritables déroulés de carrière;
  • la reconnaissance de la pénibilité du travail.

Montreuil, le 28 mars 2019

Télécharger le CP