Grève dans les technicentres : la direction a ouvert des négociations

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Publié le 13 nov. 2019
Les agents du technicentre du Landy en Seine-Saint-Denis, chargé de la maintenance des TGV Nord, Thalys et Eurostar, ont entamé une grève le 31 octobre, dans les pas du technicentre de Châtillon. Des négociations ont été ouvertes.
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© GEORGES BARTOLI / DIVERGENCE

Au technicentre de Châtillon, une grève avait été lancée le 21 octobre par 200 salariés sur les 700 que compte le site.

La direction prévoyait de supprimer 12 jours de repos supplémentaires par an prévus pour compenser le travail de nuit et de week-end de ces agents touchant des bas salaires. Le retrait du projet, dès le lendemain, n’a pas eu l’effet escompté puisque la grève s’est poursuivie pendant dix jours.

Le 31 octobre, les agents du technicentre du Landy en Seine-Saint-Denis ont emboîté le pas.

L’ambiance est explosive à la SNCF

La CGT a recensé 35 débrayages sur l’ensemble des technicentres de maintenance et industriels, c’est donc près de 6 300 cheminots qui ont exprimé leur ras-le-bol.

La semaine dernière, la CGT-Cheminots a appelé les agents de maintenance « à participer en masse » aux assemblées générales dans chaque atelier pour « débattre des revendications » (dont l’augmentation d’une prime), qu’il faudra « porter au dirigeant d’établissement ». Des négociations se sont ouvertes le 6 novembre, date de la première table ronde avec les syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, Unsa, SUD et CFDT).

Afin d’apaiser la colère, la direction a annoncé pour les cinq établissements TGV le recrutement de 300 agents en 2020 contre 150 en 2019 (et le remplacement de chaque démission) ainsi que 200 requalifications de postes pour prendre en compte l’évolution des technologies.

Si cette première table ronde se limitait aux ateliers TGV de la région parisienne, la direction a annoncé la tenue d’une négociation nationale pour l’ensemble des établissements de maintenance (technicentres industriels et technicentres de maintenance).

Les cheminots exigent des mesures immédiates pour améliorer leur condition de travail et garantir une maintenance de qualité.

Les revendications comprennent : 

  • l’augmentation de la prime de travail matériel de 200 euros pour tenir compte des conditions d’exercice du métier de ces dernières années ;
  • l’augmentation de l’indemnité de résidence de 150 euros pour tenir compte du surcoût de la vie spécifique à la région parisienne et aux grandes agglomérations ; la réinternalisation des charges de travail ;
  • le recrutement de tous les intérimaires ;
  • la négociation dans chaque atelier d’une augmentation des cadres d’organisation pour assurer toute la charge de travail et l’arrêt de la répression.

L’organe dirigeant de la CGT-Cheminot appelle à la grève reconductible à compter du 5 décembre.

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