Plus qu'un métier (Peuple quotidien)

Temps de lecture : 2 min.
Publié le 12 mai. 2019
Vigneron-tâcheron dans un domaine réputé de Beaune, Nicolas Benoist est détenteur d'un savoir-faire unique. Fier de prendre soin, été comme hiver des vignes, ce cégétiste se bat aussi pour défendre ses collègues
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Je suis à l’extérieur par tous les temps, c’est un métier physique et manuel. Je travaille seul sur mes parcelles comme mes collègues tâcherons, mais nous arrivons à nous voir de temps en temps et à discuter entre nous », explique Nicolas Benoist. Vigneron-tâcheron, Nicolas travaille toute l’année au fil des saisons et des intempéries sur les 3 hec- tares 65 de vignes dont il a la charge. L’hiver, ce sont surtout le tirage et le brûlage des sarments, une tâche qui consiste à tailler les bois des vignes et les brûler. Il faut aussi réparer les piquets, attacher les branches... Au printemps, Nicolas enlève les bour- geons qui poussent en excédent ou encore relève les fils des vignes, un travail d’orfèvre dont seuls les vignerons-tâcherons ont le secret. L’été, il lui faut écimer manuellement les vignes ou encore désherber. « Notre temps de travail est annualisé, avec des semaines de 45 heures environ l’été et de 28 heures l’hiver », ajoute-t-il.

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Après les vendanges manuelles fin août, pour lesquelles Nicolas est alors aidé d’une cinquantaine de travailleurs saisonniers, il s’emploie aux repiquages des pieds de vigne cassés ou morts dans l’année. « J’aime le contact avec la nature, voir l’évolution de la vigne dont je m’occupe. C’est un peu comme si je prenais soin d’un bébé. » Nicolas est aussi fier de participer à la production de vins de Bourgogne dont il apprécie l’excellence, comme les beaunes premier cru, les marconnets ou les teurons. C’est en 2016 qu’il décide de se syndiquer à la CGT pour défendre les droits des salariés du domaine viticole où il travaille. Membre de la DUP et délégué syndical, il se bat pour le pouvoir d’achat des salariés. « Nous sommes environ 130 salariés sur le domaine, dont 35 vignerons-tâcherons. Nous n’avons pas des salaires mirobolants. »Éluàlachambred’agriculturedeCôte-d’Or,ilparticipeégalement aux négociations sur la convention collective. Depuis janvier 2018, il est conseiller prud’homal à la section agricole des prud’hommes de Dijon. « L’agriculture reste un milieu paternaliste, les salariés sont encore peu défendus », note-t-il.

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